La journée sur Les Femmes en économie et les biais de genre en recherche a été un réel succès avec la participation d’une cinquantaine de personnes provenant des milieux universitaire et gouvernemental. Organisée par le département d'économique de l'Université Laval en collaboration avec le CIRANO, la deuxième édition de l’événement « Les femmes en économie » s’est tenu à Québec en présence de Julie Gingras, sous-ministre des Finances du Québec. Mme Gingras a souligné l’importance de ce genre d’événement, une occasion qui l’a d’ailleurs amenée à réfléchir au rôle qu’elle souhaite jouer auprès des femmes qui aspirent à une vie professionnelle enrichissante.

Hajar El Khoudri, doctorante en économie à l’Université Laval, a présenté ses travaux montrant comment les politiques publiques et en particulier la réforme des services de garde au Québec a pu réduire la conformité aux normes de genre et le partage des revenus au sein des couples. L’excellence de sa présentation a été remarquée.

Marlène Koffi, titulaire d’un doctorat en économie de l’Université de Montréal et maintenant professeure à l’Université de Toronto, a discuté de l’application de l'apprentissage profond et des techniques d'IA aux études économiques et aux politiques publiques en matière d'innovation et de lutte aux biais de genre. Elle a présenté les conclusions de son article publié dans l’American Economic Review dans lequel elle examine les biais de genre en recherche en se basant sur un ensemble de données qu’elle a créé à partir de données bibliographiques d'articles publiés dans les principales revues économiques et d'informations granulaires sur les articles qui les citent. Ses analyses montrent que les articles rédigés par des femmes dans les meilleures revues économiques sont (i) plus susceptibles d'être cités en dehors de l'économie, (ii) moins susceptibles d'être cités par des revues de premier plan et (iii) moins susceptibles d'être cités par des hommes.

Un grand merci aux organisatrices Catherine Michaud-Leclerc et Maripier Isabelle, toutes deux professeures en économique à l’Université Laval, et aux étudiantes Hajar El Khoudri, Iris Laugier et Josette Rosine Aniwuvi Gbeto.