Marie Connolly, chercheuse et Fellow CIRANO, Professeure titulaire au département des sciences économiques ESG UQAM, Marc-Antoine Dionne, étudiant à l'Université du Québec à Montréal (ESG UQAM) et Catherine Haeck, chercheuse et Fellow CIRANO, Professeure agrégée du département des sciences économiques, ESG UQAM ont présenté les faits saillants du rapport CIRANO « Modélisation des effectifs dans les secteurs de la santé et de l’éducation ».
Ce webinaire s’insère dans les activités du Pôle Modélisation du CIRANO sous la direction de Dalibor Stevanovic (UQAM et CIRANO).
Ce rapport fournit une estimation de l’évolution des effectifs dans les secteurs de la santé et de l’éducation à partir de données administratives. En se basant sur les données de la Plateforme de liens longitudinaux entre l’éducation et le marché du travail de Statistique Canada, les chercheurs suivent sur le marché du travail les diplômés postsecondaires en enseignement et en sciences infirmières, deux professions qui connaissent des difficultés de recrutement à l’heure actuelle. Ils présentent des chiffres sur le nombre de diplômés par année pour les cohortes ayant obtenu leur diplôme de 2010 à 2016, ainsi que sur leur taux de rétention dans la province d’obtention du diplôme. Ils présentent également des parcours de résidence et de revenus médians. Ce rapport s’intéresse au cas du Québec, mais les chercheurs présentent également les chiffres portant sur l’Ontario, pour fins de comparaison. Les résultats suggèrent que peu de diplômés du Québec choisissent de s’établir en dehors de la Belle Province : moins de 5 % des diplômés depuis 2010 font ce choix. Ainsi, le pouvoir de rétention est nettement plus grand que l’Ontario, qui enregistre des départs beaucoup plus importants. Grâce aux données du Recensement canadien de la population de 2016, les chercheurs calculent également la rétention dans la profession selon l’âge. Les résultats suggèrent que le taux de rétention, tant en enseignement qu’en sciences infirmières, est relativement stable depuis près de 25 ans. Contrairement au message véhiculé dans les médias, il ne semble pas qu’on ait plus ou moins de difficulté à retenir les nouveaux enseignants dans la profession. Il semble qu’il y ait toujours eu un certain taux d’attrition avoisinant les 25 %. Finalement, ils relayent également des chiffres sur les projections démographiques de l’Institut de la statistique du Québec. Les chiffres fournis dans ce rapport pourront servir de base à de futurs travaux de simulation. Les chercheurs concluent en présentant une brève revue de certaines initiatives utilisées dans d’autres pays pour rehausser les effectifs en enseignement.
→ Retrouvez la vidéo du webinaire sur Youtube