L’intégration au marché du travail au Québec et au Canada est déterminée davantage par l’appartenance à une minorité visible que par le fait d’être immigrant. Même s’ils sont nés au Canada, les membres d’une minorité visible semblent peiner à se tailler une place sur le marché du travail. C'est ce que concluent Brahim Boudarbat (Université de Montréal, CIRANO) et Idossou Marius Adom (Fonds monétaire international) dans une récente étude CIRANO.
Dans un contexte où le Québec et le Canada cherchent à recruter plus de travailleurs à l’étranger pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre, la logique voudrait qu’on réalise d’abord le plein potentiel de la population en âge de travailler qui se trouve déjà sur place. La situation des jeunes Canadiens de naissance issus des minorités visibles mérite une attention particulière pour parer aux risques d’exclusion socioéconomique de ces jeunes et aux conséquences que cette exclusion pourrait avoir sur la cohésion sociale.
Au cours de colloque, Brahim Boudarbat a présenté les faits saillants de son étude. Un panel composé de gens de divers milieux a ensuite discuté des enjeux de l’accueil et de l’intégration des immigrants au Québec.