Cet atelier s’adresse aux chercheur.euses et étudiant.es de doctorat en sciences économiques qui s’intéressent à l’économie des ressources naturelles et de l’environnement. L’atelier est animé par une équipe de professeurs.es composée de Geir B. Asheim (Université d’Oslo), Hassan Benchekroun (Université McGill), Sophie Bernard (Polytechnique Montréal), Etienne Billette de Villemeur (Université de Lille, UQAM), Robert Cairns (Université McGill), Justin Leroux (HEC Montréal), et Charles Séguin (UQAM).
Cet atelier sur l’économie des ressources naturelles et de l’environnement accueillera Frikk Nesje (Université de Copenhague) et Anderson Camille, doctorant à l'Université de Lille.
→ Cet événement sera en anglais.
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Frikk Nesje (Université de Copenhague)
Does Axiological Longtermism Require Deontic Shorttermism?
Résumé
Nous supposons que (i) le bien est déterminé par une axiologie satisfaisant l'impartialité (anonymat) et la sensibilité (Pareto), conduisant ainsi, dans les sociétés productives, à un long terme faible au sens d'un bien-être non décroissant, et que (ii) la société cherche à mettre en œuvre un tel développement durable en faisant en sorte que les générations se comportent correctement conformément à l'éthique déontologique. Ainsi, en termes déontologiques, chaque génération doit veiller à ce que la génération suivante soit aussi bien lotie qu'elle-même, en tenant compte du fait que la génération suivante a le même devoir, en échangeant ses propres intérêts égoïstes contre une composante altruiste qui dépend des intérêts des générations futures. Nous nous demandons si cet altruisme pour l'avenir doit s'étendre loin et large ou proche et étroit, et nous nous référons aux préoccupations proches et étroites en tant que court-termisme déontique. Nos résultats indiquent que les intérêts des générations futures sont plus facilement pris en compte si l'altruisme ne concerne que les descendants immédiats de la même dynastie, car cela minimise le poids total de la composante altruiste.
- Anderson Camille, doctorant à l'Université de Lille.
Fueling the Future : The Impact of producing Suatainable aviation fuel from agricultural residues
Résumé
Les carburants durables pour l'aviation (SAF) peuvent réduire de manière significative les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur de l'aviation. Ce document, dans le contexte de la politique ReFuelEU Aviation, examine les implications économiques de la production de SAF, en particulier par l'utilisation de résidus agricoles. L'objectif principal est d'identifier la part optimale de SAF qui maximise le bien-être dans le secteur de l'aviation, tout en tenant compte des impacts indirects sur la production agricole, la durabilité environnementale et les objectifs de réduction du CO₂. En utilisant un cadre d'équilibre partiel, l'étude évalue d'abord la viabilité économique de la conversion de ces résidus en carburant aviation durable (SAF). Elle examine ensuite l'impact de l'obligation de mélange de SAF sur la consommation de carburant d'aviation, la production agricole et l'utilisation des terres. Enfin, l'étude identifie les seuils clés et les contrôles réglementaires, en soulignant que si les prix des SAF augmentent de manière trop importante, la pression qui en résulterait pourrait conduire à une augmentation de la production agricole, principalement dans le but d'accroître la production de résidus. Nos résultats suggèrent que si les mandats de mélange de SAF peuvent initialement stimuler la production agricole, leurs effets peuvent être contre-productifs si les mandats de mélange de SAF deviennent excessifs. Dans des scénarios de production extrêmes, les biocarburants de deuxième génération ont des effets sur les prix des produits agricoles et l'utilisation des terres qui sont similaires à ceux des biocarburants de première génération, ce qui compromet les avantages escomptés des mandats.