Au printemps 2014, après avoir effectué une vérification de l’optimisation des ressources en matière de médicaments et de services pharmaceutiques, le Vérificateur général par intérim du Québec (VGIQ) dépose un rapport qui dénonce notamment la variation du prix des médicaments entre certains établissements de santé et l’absence de soumission de la part de fabricants. Par ailleurs, on y questionne les pratiques de certains établissements de santé quant à la gestion de l’offre de médicaments en cas de pénuries. Ce rapport du VGIQ nous a poussées à mieux comprendre le processus d’appel d’offres relatif à l’approvisionnement des médicaments au sein des établissements de santé.

Nos recherches et nos rencontres nous ont non seulement permis d’apporter d’importantes nuances quant aux conclusions du VGQ mais aussi de mieux identifier les réelles imperfections du mécanisme actuel.

Considérant sa complexité, nous avons souhaité, dans ce rapport, vulgariser le processus d’appel d’offres afin de permettre au lecteur, qu’il soit académique, du milieu des affaires, ou du public, de poser un regard éclairé sur les avantages et les inconvénients de ce processus. Ce regard éclairé sera, selon nous, primordial à la participation effective de ces acteurs, qui pourrait s’avérer requise si le gouvernement souhaitait éventuellement apporter des modifications au processus d’appel d’offres relatif à l’approvisionnement de médicaments au sein des centres hospitaliers du Québec ou, encore, s’il souhaitait élargir ce dernier au milieu ambulatoire.