Évolution de la part des dépenses en santé publique dans le budget du ministère de la Santé et des Services Sociaux entre 2004 et 2019
Ce rapport analyse l’évolution des dépenses du MSSS par programme en dollars courants, dollars constants et selon un niveau minimal requis d’augmentation des dépenses, basé sur l’indice des prix à la consommation spécifique aux soins de santé et soins personnels au cours de la période 2004 à 2019. Nous nous intéressons plus particulièrement au programme santé publique.
Les résultats mettent en évidence une croissance inégale des dépenses dans les différents programmes du MSSS au cours de la période 2004-2019.
- Parmi les programmes services, la santé publique est le programme qui a vu la plus faible augmentation de ses dépenses en dollars constants entre 2004 et 2019 avec une croissance de 32,2 %. À l’opposé les programmes des services généraux et de santé physique ont vécu une augmentation de 78,1 % et 66,8 % (respectivement) de leurs dépenses. Le taux de croissance des dépenses de l’ensemble des programmes services (excluant la santé publique) a été de 62%.
- La croissance des dépenses de santé publique en moyenne de 32,2 % entre 2004 et 2019 cache une hétérogénéité importante dans les régions. Les régions Terres-Cries-de-la-Baie-James et Nunavik ont vu leurs dépenses de santé publique (dollars constants) augmenter respectivement de 612,7 % et 1257,4 % au cours de la période. Parmi les autres régions du Québec, la Capitale-Nationale est la région qui a vu une plus forte croissance de ses dépenses au cours de la période (+72,5 %). Le Bas-Saint-Laurent, l’Abitibi-Témiscamingue et Chaudière-Appalaches ont vu une augmentation des dépenses inférieure à 10 % pendant la période.
- Afin de maintenir notre population en santé et étant donné les besoins croissants associés au vieillissement de la population et à la prévalence croissante des maladies chroniques, il est important d’agir sur les déterminants de la santé et d’investir en santé publique. Une croissance différente des dépenses associées au programme santé publique relativement aux autres programmes dans l’ensemble des dépenses du MSSS, qu’elle soit plus élevée ou plus faible, devait être documentée et justifiée.