The evolution of inequality in education trajectories and graduation outcomes in the US
Nous modélisons la distribution conjointe (i) des trajectoires éducatives individuelles, définies par l'allocation du temps (semestres) entre diverses combinaisons d'inscription à l'école avec différentes modalités d'offre de travail et des périodes d'interruption de l'école consacrées soit à l'emploi soit à la production domestique et (ii) des résultats réels d'obtention du diplôme en utilisant deux cohortes de l'enquête longitudinale nationale sur les jeunes que nous suivons de 16 à 28 ans. Nous discutons de l'évolution des effets du revenu familial et des aptitudes, ces dernières étant décomposées en un facteur d'aptitude latente académique (cognitive) et pratique (technique-mécanique) corrélé avec le revenu familial et les variables de contexte. Nous constatons que le différentiel individuel d'aptitude cognitive et technique prévalant à 16 ans augmentait avec le revenu au début des années 80 mais beaucoup moins au début des années 2000. Nous ne trouvons aucune preuve d'une quelconque "inégalité de trajectoire" basée sur le revenu dans l'une ou l'autre des cohortes, après conditionnement sur les capacités. Parmi tous les résultats liés à l'obtention d'un diplôme et à l'inscription, l'obtention d'un diplôme universitaire est le seul pour lequel l'effet du revenu a augmenté entre les années 1980 et le début des années 2000, mais il n'a pas atteint un niveau plus important que l'effet du revenu sur l'obtention d'un diplôme d'études secondaires. Dans les deux cohortes, les capacités cognitives et techniques sont les facteurs dominants mais elles affectent la plupart des dimensions des trajectoires individuelles et tous les résultats d'obtention du diplôme dans des directions opposées. Cependant, le facteur des capacités cognitives a perdu la moitié de son effet sur l'obtention du diplôme universitaire, tandis que l'impact du facteur technique-mécanique a été plus stable d'une cohorte à l'autre.