The optimal design of assisted reproductive technologies policies
Cet article étudie la conception optimale des politiques de procréation médicalement assistée (PMA) dans une économie où les individus diffèrent dans leur capacité de reproduction (ou fécondité) et dans leur salaire. Nous constatons que la politique optimale en matière de PMA varie en fonction du critère de bien-être social considéré. L'utilitarisme opère une redistribution uniquement entre les individus dont la fécondité et le salaire sont inégaux, mais pas entre les parents et les individus sans enfant. Au contraire, l'égalitarisme ex-post (qui donne la priorité absolue aux personnes les plus mal loties en termes de réalisation) redistribue des individus ayant des enfants vers ceux qui n'en ont pas, et des individus à forte fécondité vers ceux à faible fécondité, de manière à compenser à la fois le coût monétaire des PMA et la désutilité liée à l'absence involontaire d'enfants résultant d'investissements infructueux dans les PMA. En cas d'asymétrie d'information et afin de résoudre les problèmes d’incitation, l'utilitarisme recommande également de taxer ou de subventionner les investissements en PMA des individus à faible fécondité et faible productivité, en fonction du degré de complémentarité entre fécondité et investissements en PMA dans la technologie de fertilité. A l'inverse, l'égalitarisme ex-post recommande toujours la taxation marginale.