Analyse de la gentrification urbaine dans l'agglomération de Montréal et regard particulier sur les secteurs traversés par la ligne rose
L’objectif de cette étude est d’identifier les zones susceptibles de s’embourgeoiser dans les années à venir le long du tracé de la future ligne rose. Nous construisons un score de vraisemblance de gentrification basé sur six critères: la présence d’établissements dits « pionniers » (issus de secteurs généralement localisés dans des quartiers aisés, mais surreprésentés dans les quartiers défavorisés qui vont se gentrifier) et « non pionniers » (les autres secteurs), la proximité de quartiers qui se sont gentrifiés entre 2006 et 2016, la proximité d’une station de métro, la part de résidents détenant un diplôme universitaire et l’âge du bâti. Le score calculé au niveau des aires de diffusion est ensuite agrégé au niveau des soixante et onze stations de la ligne rose (et de ses différentes variantes) en prenant les aires de diffusion situées dans un certain rayon autour de chaque station. Onze stations apparaissent comme des points chauds en termes de vraisemblance de gentrification. Il s’agit des stations Maurice-Duplessis/Rolland, Robert-Viau, Jarry/Provencher, Jean-Talon/Pie-IX, Jean-Talon/Viau, Bélanger/Pie-IX, Frontenac, Place Turcot, Newman/Thierry, Newman/Dollard et Newman/Wanklyn.