On the Profitability of Cross-Ownership in Cournot Oligopolies: Stock Sizes Matter
Nous examinons la rentabilité de la propriété croisée dans une industrie oligopolistique où les entreprises se font concurrence en tant que rivales de Cournot. Nous considérons une structure de propriété croisée symétrique dans laquelle un sous-ensemble de k entreprises s'engagent dans des participations croisées, chaque entreprise ayant un intérêt financier silencieux égal dans les autres (k-1) entreprises du sous-ensemble, alors que (n - k) entreprises restent indépendantes. Nous montrons qu'une participation croisée symétrique n'est jamais rentable si le ratio de participation (k /n) est inférieur ou égal à (n + 1) / (2n), alors qu’il existe un large domaine de valeurs de k/n au-delà de (n+1)/(2n) pour lesquelles la participation croisée est rentable. Ce résultat peut être qualifié de paradoxe de la propriété croisée, analogue au paradoxe de la fusion. Cependant, dans le cas des industries de ressources non-renouvelables, avec la présence de contraintes de stock, nous constatons que certains des résultats du paradoxe de la propriété croisée ne se répercutent pas. La rentabilité d'une propriété croisée symétrique peut être positive même lorsque le taux de participation (k / n) est inférieur ou égal à (n + 1) / (2n) et est toujours positive lorsque le taux de participation (k / n) est supérieur à (n +1) / (2n), à condition que le stock initial de ressources détenu par chaque entreprise soit suffisamment petit. Nous soulignons également que la propriété croisée peut être préférable à une fusion horizontale sous la concurrence de Cournot. Non seulement il est plus rentable de le faire, mais surtout, cela constitue une stratégie astucieuse pour éviter d'éventuelles contestations judiciaires.