Renoncer à la liberté : Comprendre les choix des détenus en matière de libération conditionnelle
Au Québec, les contrevenants condamnés à plus de six mois sont admissibles à la libération conditionnelle une fois qu’ils ont purgé un tiers de leur peine d’incarcération. Or, environ la moitié des contrevenants admissibles choisissent de renoncer à leur droit de se présenter à une audience pour libération conditionnelle. Pourquoi ?
Une nouvelle étude CIRANO (Lacroix et al., 2023) montre que pour certains, la décision de renoncer est en fait rationnelle. Les résultats suggèrent aussi que la libération conditionnelle a des impacts significatifs sur la réinsertion sociale. L’étude s’appuie sur des données administratives exclusives provenant du ministère de la Sécurité publique sur une période de plus de dix ans. C’est la seule étude menée au Québec qui permet de tirer des conclusions robustes par l’application de méthodes économétriques avancées et de techniques d'apprentissage automatique.