S’attaquer aux crises épidémiologiques : oui, mais à quel prix ?
Qu’il s’agisse des dépenses en surveillance de la santé des populations, en prévention des maladies ou en promotion de la santé, toutes ont baissé de façon importante comparativement à ce qu’elles auraient été en l’absence de la pandémie de COVID-19. Ce sont là les conclusions d’une étude CIRANO d’envergure (Ammi et al., 2024) qui s’appuie sur de riches données de santé populationnelle, démographiques, socioéconomiques et épidémiologiques et des méthodes économétriques rigoureuses. Bien que nécessaires, les efforts en monitorage des urgences et risques sanitaires et en protection de la santé se sont faits au détriment d’autres actions de santé publique. Ceci pourrait avoir entraîné des effets délétères sur la santé des populations et il est primordial d’en mesurer l’ampleur.